Caca mou : Jamie Anderson

La tournée caca mou ne s'arrête pas, et on continue cette semaine avec Jamie Anderson. Médaillée d'or en slope aux derniers J.O, la jeune Jamie est une personne reelax. Très reelax. Elle adore le yoga et boire du jus d'épinards, et parfois on se demande si cela ne l'a pas un peu trop détendue : Jamie n'a pas tout à fait saisi le concept "caca-mou"...

"CACA MOU" JAMIE ANDERSON :

" J'ai une grande peur : aller trop vite sur un énorme jump, quand c'est hors de contrôle. Quand tu sais que tu es en train d'y aller trop fort, que tu passes le knole en continuant de monter et tu sais que t'as chié. Et à ce moment précis, il n'y a qu'une seule chose à faire, c'est  se relaxer. Plus tu résistes, plus le risque de se blesser est important je pense. Mais si tu te relaxes vraiment et que tu sais que tu vas droper plus de 6 ou 9 mètres il faut rester de bois, essayer de se relaxer plutôt que de laisser la peur t'envahir.

Ça va tendre tous les muscles et laisser la pression. Je crois que quand tu peux réellement absorber le crash, le coeur t'attrapes. Il faut rediriger votre élan vers un autre diapo, l'énergie va toujours quelque part, comme en Thai Chi : ça peut venir en vous et vous briser les os, ou ça peut passer à travers vous.
Quand tu sais comment tomber, tu peux le dire. Les snowboarders qui savent tomber savent juste absorber l'énergie et genre la laisser se déployer en eux plutôt que de la laisser tomber à terre et d'exploser. Et ça, ça arrive aussi ; ça nous arrive à tous.

J'ai eu un paquet de crashs différents, mon premier était quand j'étais gamine. Certainement à 10 ou 11 ans sur mon premier gros jump, j'ai overshooté la récep' entière. Je me souviens avoir été en l'air, et avoir ma première commotion cérébrale. Et cette fois là je me suis blessée car j'étais effrayée. Mais depuis je me crashes toujours, et plus je me relaxes plus je deviens meilleure. (ndlr : sous entendu je ne me blesse plus) "

Mais bon, le yoga ça doit lui réussir car la petite Jamie envoie pas mal, la preuve en images : 

Propos recueillis par Anna Kathalina Langer.