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Les Chroniques de Sophie, ep 1

Haaa, les JO. Réglés comme une horloge, ils arrivent tous les quatre ans. Et se pose alors la question pour chaque media snowboard : que faire. En parler ? Ne pas en parler ?
Si nous avions eu une approche totalement muette il y a quatre ans, nous l'avions regretté par la suite. Ne pas en parler, c'est laisser le monopole du snowboard aux media généralistes, et ils ne font pas forcement que du bien à la cause. C'est aussi boycotter des riders qui sont aussi des gars cools, au fond.

Mais en parler, c'est s'attirer les foudres des kids "too cool for school", et valider un système qui a de sérieux travers.

Et puis il y a eu cette interview avec JP Walker, qui nous a fait réaliser qu'au final, tout le monde regardait les JO, que tout le monde veut savoir. Et puis, il y a les riders eux mêmes. Qui oserait dire qu'Arthur Longo, Johann Baisamy, Mirabelle Thovex, Sophie Rodriguez, Xavier de le Rue et les autres ne sont pas "legit" ? Ce sont des snowboarders qui aiment le snow, qui déchirent, et leur choix de faire cette compète si particulière ne devrait pas leur valoir un boycott médiatique.


Donc voila, on va vous parler des JO. Enfin... A notre façon quand même. Sophie Rodriguez sera notre envoyée spéciale au sein de "l'équipe de France" - ca fait bizarre quand même - et vous présentera des petites chroniques régulières. Peut-être même que vous allez réaliser ou apprendre des choses. De notre côté nous vous présenterons les dessous des JO, ses travers et histoires chelou (il y aura a dire!). On vous commentera même les épreuves en live. 

Au final, vous aurez de quoi faire les malins autour de la dinde quand grand-maman vous parlera des foufous qui glissent sur la neige qu'elle a vu à "tout le sport" ou quand tonton fan de foot vous dira qu'il connait bien le surf des neige, il a vu un article sur le site de l'Equipe. Nous, on espère juste se marrer mais surtout pécho un petit jogging Lacoste "France" au passage, t'as vu.

Et non, nous n'irons pas à Sotchi, on vous prépare un évent de ouf qui devrait faire de l'ombre à Jean Blanc et ses potes. Enfin ça... Il est trop tôt pour en parler ! Chronique de l'équipe de France, épisode 1.

article Mirabelle thovex

Haaa, les JO. Réglés comme une horloge, ils arrivent tous les quatre ans. Et se pose alors la question pour chaque media snowboard : que faire. En parler ? Ne pas en parler ?
Si nous avions eu une approche totalement muette il y a quatre ans, nous l'avions regretté par la suite. Ne pas en parler, c'est laisser le monopole du snowboard aux media généralistes, et ils ne font pas forcement que du bien à la cause. C'est aussi boycotter des riders qui sont aussi des gars cools, au fond.

Mais en parler, c'est s'attirer les foudres des kids "too cool for school", et valider un système qui a de sérieux travers.

Et puis il y a eu cette interview avec JP Walker, qui nous a fait réaliser qu'au final, tout le monde regardait les JO, que tout le monde veut savoir. Et puis, il y a les riders eux mêmes. Qui oserait dire qu'Arthur Longo, Johann Baisamy, Mirabelle Thovex, Sophie Rodriguez, Xavier de le Rue et les autres ne sont pas "legit" ? Ce sont des snowboarders qui aiment le snow, qui déchirent, et leur choix de faire cette compète si particulière ne devrait pas leur valoir un boycott médiatique.


Donc voila, on va vous parler des JO. Enfin... A notre façon quand même. Sophie Rodriguez sera notre envoyée spéciale au sein de "l'équipe de France" - ca fait bizarre quand même - et vous présentera des petites chroniques régulières. Peut-être même que vous allez réaliser ou apprendre des choses. De notre côté nous vous présenterons les dessous des JO, ses travers et histoires chelou (il y aura a dire!). On vous commentera même les épreuves en live. 

Au final, vous aurez de quoi faire les malins autour de la dinde quand grand-maman vous parlera des foufous qui glissent sur la neige qu'elle a vu à "tout le sport" ou quand tonton fan de foot vous dira qu'il connait bien le surf des neige, il a vu un article sur le site de l'Equipe. Nous, on espère juste se marrer mais surtout pécho un petit jogging Lacoste "France" au passage, t'as vu.

Et non, nous n'irons pas à Sotchi, on vous prépare un évent de ouf qui devrait faire de l'ombre à Jean Blanc et ses potes. Enfin ça... Il est trop tôt pour en parler ! Chronique de l'équipe de France, épisode 1.


Sophie paye son crail lors de la coupe du monde de Cardrona Photo Thomas LVQ

Pour ce premier épisode, Sophie a demandé aux autres riders des petites anecdotes de ride... Enjoy.

Sophie Rodriguez - Pour aller aux Jeux, il faut être motivé :


Un matin d’octobre, la montée en funiculaire vers le glacier de Saas Fee n’en finit plus. Aujourd’hui, je n'ai pas envie de m’entrainer. J’entends siffler le vent et me dis que ça va être une journée difficile. Je regarde à travers les vitres des cabines et la beauté du glacier ne suffit pas à me sortir de cet état. C’est moche !

Enfin à 3600 mètres d’altitude, quelques échauffements, les premiers runs dans le pipe, je me demande ce que je vais pouvoir "travailler" aujourd’hui. Parce que oui, je suis bel et bien ici pour m’entrainer et progresser pour réussir les prochains Jeux Olympiques. Ce n’est pas comme une journée de ride entre potes où le plaisir est le seul accomplissement que l’on va rechercher. Quand on s’entraine à haut niveau, le plaisir est toujours présent, bien sûr, mais plein d’autres sentiments plus désagréables à gérer gravitent autour de temps en temps : la peur, la lassitude. C’est normal je crois.

Aujourd’hui, je ne suis pas seule à m’entrainer et je m’appuie sur le reste du groupe pour trouver la motivation dont j’aurais besoin pour réussir ma journée. Et c’est facile : il n'y a qu’à regarder Johann, radieux d’avoir fait des doubles dans un pipe qui ressemble plus à une patinoire qu’à un truc pour faire du snowboard, pour se dire "allez j’y vais, je vais m’amuser moi aussi !" Et après quelques bonnes sensations, le sourire et le plaisir reviennent toujours très vite parce que, y’a pas à dire, le snow c’est quand même vachement bien !

Sophie Rodriguez


Exemple d'une journée de merde.

Park Saas Fee Saas Fee down town Tennis Ballon

Clément Grimal, Emma Bernard - Pour aller aux Jeux, il faut se marrer :


Arthur, en tant que grand aventurier du groupe, a voulu nous faire partager une de ses expériences. Pour faire pareil il suffit : d'ouvrir la map sur votre téléphone, choisir un lac au pif et s'y rendre coûte que coûte. Bien sûr, pour que ce soit drôle, il faut que la carte n'indique ni la distance ni le dénivelé... Surprise !
Vous l'avez compris nous ne prendrons pas le chemin indiqué mais le "chemin d'Arthur" soutenu par son acolyte Johann. Coup d’œil sur la map et c'est peu sereinement que nous nous lançons dans la quête de ce graal.

Après la montée d'un sentier bien raide (jusque-là tout va bien), nous nous retrouvons dans une forêt sauvage : herbes hautes, boue, ronces, moustiques mais des chemins ? Ça non !! Après une petite heure de marche (sur les 30 minutes annoncées), passée à se battre contre toute sorte de végétation, récupérer les chaussures égarées dans la boue, 20 piqures de moustique chacun (spécial dédicace à la coach qui ressemblait plus à une licorne qu'autre chose), un désespoir naissant chez les filles, attendant l'abandon des mâles sûrs de leur coup.

Emma se retrouve nez à nez avec un serpent ! Petit, gros moment de panique, cris d'Emma et de Mimie, quelques minutes sans bouger = demi-tour même si tout le monde rêvait d'une petite baignade dans ce lac qui nous faisait tant rêver. Ha oui, si vous êtes à Mont Hood et que vous voulez aller à Mirror Lake, il existe bien un chemin et un vrai, merci les gars !


Petits conseil, si vous, femelle, vous vous retrouvez avec ce type d'hommes vous devez : 
⁃ savoir que vous pouvez peut être ne jamais arriver à destination 
⁃ vous camoufler de la tête au pied (même si vous allez au lac et qu'il fait 30°) 
⁃ prendre un kit de survie 
⁃ ou tout simplement ne jamais les suivre.

Clémence Grimal et Emma Bernard

La fameuse ballade d'Arthur Johan en NZ La brochette Tutur et Jojo sur leur radeau Prépa Physique

Johann Baisamy - Pour aller aux Jeux, il faut être fort :

"Les JO moteurs/accélérateurs de la progression" Les JO c'est tous les 4 ans et on assiste à chaque fois à une grosse claque générale au niveau de la progression dans les 6 mois pré-olympiques. Il y a 4 ans c'était les ricains et les premiers back to back double cork, double chucks... Cet été, c'était plutôt marquant de voir tous les kids de 14 ans faire des doubles à Mt Hood.

On a clairement constaté une progression du niveau global plutôt que voir l'avènement de nouveaux tricks. Mais bon soyons lucides, on oublie un petit détail roux. Après avoir passé plus d'un an dans son pipe privé et après quelques rumeurs de triple corks il faut s'attendre à le voir très prochainement en vidéo pour mettre la pression à tout le monde. Et là le pipe atteindra vraiment des sommets !

Pour notre part on a passé nos deux derniers étés en Nouvelle Zélande et à Mt Hood pour bosser à fond nos runs. Et on a choisi de monter petit à petit en pression pour arriver prêts pour les JO. La difficulté dans cette course à l'armement de tricks c'est de prévoir à l'avance notre run et de ne pas s'exciter au dernier moment en essayant tout et n'importe quoi !

De mon côté j'ai bossé sur le double depuis un bon moment avec quelques sessions sur airbag et peu d'occasions finalement de tester ce tricks dans des bons pipes. Cette fois-ci c'est chose faite le mois dernier à Saas Fee avec un pipe plus que correct pour la saison ! La difficulté en tant que Français en pipe est le manque de structures même si des stations comme Avoriaz se bougent vraiment pour le snow. Nous sommes obligés de nous expatrier sans arrêts aux US principalement où chaque station shape son pipe au laser tous les jours de l'année. Pour illustrer ça rien de mieux qu'un contre-exemple : direction Tignes. Ils ont pu shaper un pipe avec airbag grâce à une grosse avalanche sur le glacier. Non, Shaun White n'y est pour rien ! Comme quoi en France finalement tout est possible grâce aux passionnés et aux gens motivés.

Johann Baisamy

Le Pipe de Tignes en ce moment ! Photo: Clémence Grimal

Johan et Mimie à Saas Fee en début de saison.



Mirabelle Thovex - Pour aller aux Jeux, il faut être sélectionné :

Et une sélection aux Jeux ça se mérite :

Beaucoup de paramètres vont être pris en compte mais pour résumer le tout : nous devons faire au moins une finale en Coupe du Monde FIS. Le choix des riders sélectionnés ne se fera que quelques jours avant la date, le 27 janvier.

Avec ce genre de décisions, certains sont déjà rassurés alors que d’autres se mettent encore la pression. Ça nous pousse à donner le meilleur de nous même, chaque jour, à chaque l'entrainement, mais ça peut aussi nous freiner car la peur d’aller trop loin et de se blesser n’est jamais loin.

Et puis il y a aussi cette saloperie de stress qui peut nous bloquer à certains moments ! Personnellement, c’est loin d’être ma tasse de thé. Je peux rapidement perdre mes moyens face au stress mais je pense aussi qu’il en faut toujours un peu pour avancer et progresser.

Sotchi représente certes la compétition mais pas seulement, ça représente aussi notre groupe. Nous vivons ensemble presque tout au long de l’année et ce depuis quelques saisons. On a su se soutenir, se marrer, s’apprécier ou encore se chamailler. Nous avons passé de très bons moments et c’est pour cette raison que l’idéal pour nous serait d’y aller tous ensemble. Même si ça ne nous plait pas, il faut toujours garder dans un petit coin de notre tête l’éventualité de ne va pas y aller, la déception sera peut-être moins forte. Mais ne parlons pas de malheur, il nous reste aujourd’hui 3 Coupes du Monde pour prouver qu’on a notre place à Sotchi.

Alors on se bouge, on reste positif et on va tous réussir à y aller !

Mirabelle Thovex



 Arthur petit Mimie Musclor Les fesses de Jojo.

Arthur Longo - Pour aller aux Jeux, il faut tomber :


On pourrait presque dire que la blessure va de paire avec le snowboard. En tout cas les deux sont étroitement liés. Il y a toujours un moment donné ou cette blessure plus ou moins grave survient, que l'on l'ait un peu provoquée ou non. En cette période de préparation pour les JO, elle est clairement un paramètre avec lequel jongler. Trouver un juste milieu entre la progression et donc une certaine prise de risque qui mène plus facilement à l'accident, et la préservation de son capital santé pour arriver le jour de l'événement en pleine aptitude physique.

A quelques mois des JO les esprits s'affolent un petit peu et c'est à ce moment précis que l'on est plus vulnérable. La fatigue s'accumule, les entrainements aussi et cette période n'est pas vraiment marquée par une sérénité générale.
Je me suis moi même blessé l'été dernier après de nombreuses mauvaises journées accumulées en Nouvelle Zélande dans le but de m'améliorer encore et encore. J'ai clairement subi la pression des JO en insistant plus que d'ordinaire dans des conditions très moyennes. Je me suis donc pris un rappel à l'ordre, fracture d'une apophyse au niveau de la 3ème lombaire, sur une chute que je n'aurai jamais du me mettre. J'ai du bol, ce n'est pas très grave, deux mois de repos m'ont permis de me remettre sur pieds sans complication pour une reprise courant novembre. A ce stade là de la préparation même cette petite blessure n'est pas rassurante. Elle m'a apporté une bonne dose de doute et m'a tenu éloigné de cette vie d'athlète pendant ces 2 derniers mois. J'ai donc du aborder cette blessure comme un repos forcé que je ne me serais pas autorisé sans ça...

Peut-être qu'au final c'est un mal pour un bien et que cette période à profiter d'autres choses m'a fait plus de bien que de mal… Mais quand on parle de préparation olympique et de blessure c'est dur de ne pas penser à notre pote Kevin Pearce qui a eu un accident grave à la tête en décembre 2009, 2 mois avant les JO de Vancouver où il espérait pouvoir battre un certain White. L'objectif était surement trop dur à atteindre et ça lui a couté une blessure irréversible. Si vous n'avez pas encore eu la chance de voir le film "The Crash Reel" qui lui a été dédié je vous le recommande fortement, il retrace les conséquences de son accident et ce qu'il a vécu avant. Vous vous en ferez votre propre idée mais sa chute m'a beaucoup surpris venant d'un rider aussi talentueux que Kevin. Tout ça pour dire que cette échéance des JO n'est pas anodine et peut nous pousser à la faute. Petite pensée à mon pote Luke Mitrani qui s'est blessé 3 jours avant moi dans le même pipe en NZ. Lui s'est cassé une cervicale et ne sera pas a Sotchi.

Arthur Longo


Arthur entre deux corks lors de la coupe du monde de Cardrona cet été... Photo: Thomas LVQ

Les chroniques de l'équipe de France reviennent bientôt... Stay Tuned.

6 Commentaires

treflipe Très intéressant d'avoir une vision de l' intérieur... bonne chance a tous et revenez vite faire de belles vidéos part... On sait qui va aux JO pour le slopestyle ?

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Emma Chava ... bien
Emma Chava ... bien Supers ces articles ! Ils donnent envie, mettent la pression mais surtout nous insitent a être à fond derrière tous ces athlètes talentueux. Merci de nous faire rêver et bonne chance à tous

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Sophie Rodriguez treflipe:
Merci pour ton message! Les séléctionnés pour le slope seront aussi annoncés le 27 janvier. On en sait pas plus pour l'instant!

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CharlesDCGK Super article! Merci aux riders (désolé mais je n'arrive pas employer le mot athlète même si vous en êtes, ça me fait trop penser à de l'Athlétisme...).Oui merci de vous livrer ainsi, car c'est pas toujours évident de mettre des mots sur ce que l'on ressent, et je trouve que vous arrivez bien à retranscrire la façon dont vous vivez ce stress, cette pression mais aussi votre passion qui vous a amené face de ce challenge.
Bonne chance à tous, je vous souhaite d'aller le plus loin possible dans cette compétition dont on peut bien penser ce que l'on veut, mais je suis sûr que rien que d'entrer dans le stade et de vivre la cérémonie d'ouverture en temps que participant vous laissera une trace indélébile ainsi qu'une fierté que peu de gens dans le monde mérite... J'ai hâte de vous suivre dans cette aventure.

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