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Dakine : Lighter Japan

Novembre c'est un peu le pire mois de l'année pour les snowboardeurs : on a droit qu'aux désavantages de l'hiver : froid, pluie et il fait nuit à 17h. Et alors que notre seule envie c'est rider, il faut attendre que la neige arrive en masse et que les stations se préparent...

Dakine en rajoute une couche en nous présentant Lighter Japan, un documentaire d'une petite dizaine de minutes qui retrace le voyage de Jason Robinson et Elias Elhardt au Japon l'hiver dernier. 

Retour sur cette épopée féérique avec un interview et portfolio de Julien Mazard, le caméraman et photographe de l'équipe, mais d'abord on vous laisse regarder tout ça:
article Dakine
Novembre c'est un peu le pire mois de l'année pour les snowboardeurs : on a droit qu'aux désavantages de l'hiver : froid, pluie et il fait nuit à 17h. Et alors que notre seule envie c'est rider, il faut attendre que la neige arrive en masse et que les stations se préparent...

Dakine en rajoute une couche en nous présentant Lighter Japan, un documentaire d'une petite dizaine de minutes qui retrace le voyage de Jason Robinson et Elias Elhardt au Japon l'hiver dernier. 

Retour sur cette épopée féérique avec un interview et portfolio de Julien Mazard, le caméraman et photographe de l'équipe, mais d'abord on vous laisse regarder tout ça:


Lighter Japan :

L'hiver dernier, Elias Elhardt et Jason Robinson sont partis au Japon à la recherche des fameux pillows et à la découverte d'endroits inexplorés. Ils ont trouvé beaucoup de neige mais bien plus. La légèreté de la neige s'accorde vraiment avec la simplicité et le respect des gens, la douceur de leur musique et également l'art de vivre local.
La plupart des gens quand ils viennent au Japon pour rider, vont dans l'île du Nord, Hokkaido. Nous avons opté pour une autre option et sommes restés sur l'île principale, à Hakuba, à quelques heures de route seulement de Tokyo. Le contraste entre la ville la plus peuplée et la tranquillité des Alpes japonaises vous transportent dans un autre monde.
Jason et Elias ont rencontré Masaki et Sho, 2 riders japonais. Ceci démontre une fois de plus comment la passion pour le snowboard peut créer des échanges multiculturels à travers les différents continents.

Texte: Julien Mazard

Masaki, le contact local qui connait tous les bons spots... Photo: Michi Lehmann

Et l'avantage de cette équipe c'est que le caméraman Julien Marzard est français, on lui a donc tiré les vers du nez pour en savoir plus à propos cette histoire:

- Salut Julien, explique nous ce que tu as fait sur ce trip ?

Salut Fluofun, pour ce trip au Japon et la plupart des trips avec DAKINE, je m'occupe de toute la partie vidéo. Je suis filmaker donc cela veut dire filmer, porter son gros sac plein de matos, enlever ses gants 30 fois par jour pour appuyer sur le petit bouton, être le mec qu'on attend toujours parce qu'il range ses affaires... mais surtout prendre du plaisir en vivant de sa passion.
Pour ce genre de projets j'essaie de m'investir à fond et pas seulement de me dire je vais aller faire des images de snowboard et basta. Contrairement à une vidéo part, dans un voyage comme celui-là on est jamais sûr de ramener des tricks de fou donc j'essaie de me concentrer un peu plus sur l'histoire qu'on pourrait raconter à travers la culture, les plans, la musique...etc.

- La vidéo montre bien l'importance du coté Culturel de ce trip, on a l'impression que vous vous êtes plus imprégnés de la culture Japonaise que les crews qui y vont uniquement pour shooter des images de snow... était-ce le cas ?

En fait ce qui est incroyable avec le Japon, c'est que dés que tu arrives là bas, tu atterris vraiment dans un autre monde. Les japonais parlent en général peu anglais, tout est écrit en caractères (même le GPS de notre van était comme ça), il y a des énormes décalages entre modernité, culture ancestrale, bruit, silence, exubérance, respect des règles...etc. Tu peux te balader dans Tokyo en passant par un carrefour avec des milliers de personnes qui vont traverser pour arriver quelques mètres plus loin à un parc super zen et paisible ou encore une rue typique très étroite. Comme le dit Elias au début de la vidéo, tu as l'impression d'arriver dans le futur mais en même tu prends en pleine tête toute cette culture millénaire.
Ensuite personnellement, je pense que le snowboard permet de se dire je veux aller dans tel ou tel pays pour rider des spots incroyables, mais à côté de ça je peux découvrir des cultures totalement différentes. C'est une source de motivation pour voyager comme peut l'être le surf, le skate ou encore d'autres sports mais c'est important de découvrir la culture du pays que tu visites. On voit beaucoup de vidéos où les riders voyagent à travers le monde et au final tu vois seulement des images d'actions, et jamais rien sur le pays, sa culture etc... Sans rentrer dans le Ushuaia Nature, je trouve toujours bien dans une vidéo de voir autre chose que des tricks tout du long.
Tout le crew était sur la même longueur d'ondes là-dessus donc même si c'était speed on a pu visiter quelques temples, manger des trucs chelous ou encore dormir tous les jours par terre sur des futons mais c'était plutôt cool et au final bon pour le dos !!

- Comment êtes vous rentrés en contact avec les deux locaux que l'on voit dans la vidéo ? Auriez-vous pu trouver des spots aussi cools sans eux ?

On ne voulait pas faire une vidéo seulement sur Elias et Jason, l'idée c'était de trouver un local d'Hakuba (la station où on était) avec qui ils pourraient partager le trip et une expérience et pas juste être avec quelqu'un qui nous montrerait les spots et c'est tout. Jason connaissait Masaki (Maki) Kitae qu'il avait rencontré aux US, il filme pour "Think Thank" et bosse dans un shop local depuis des années. C'était marrant parce que sans le savoir j'étais aussi rentré en contact avec le boss de ce shop via plusieurs personnes qui m'avaient dit que si j'allais à Hakuba, je devais impérativement rencontrer ce gars-là, c'est la bible snowboardistique locale . Maki a tout de suite accepté et était super motivé de nous montrer tout les spots qu'il connaissait. Généralement les gens qui viennent rider au Japon vont dans l'île du Nord à Hokkaido. La neige y est plus froide et en plus grande quantité, mais il y a moins de pente. La particularité d'Hakuba, c'est que les montagnes sont bien plus raides, on les appelle d'ailleurs les Alpes japonaises Le seul soucis c'est que comme c'est situé plus au sud, les variations de température y sont plus grandes, donc tu dois bien connaître les spots où la neige sera bonne, l'exposition, ou encore les zônes de replis en cas de tempête . Maki connaissait toutes les options suivant la météo, ce que les riders voulaient... bref c'était vraiment plus qu'un guide et heureusement qu'il était là.
Pour Sho, le gars qui ride avec une board d'Alpin, c'était un peu différent car c'était une de ces rencontres qui n'était pas prévue, mais qui marque un voyage... En fait c'est aussi un ami de Jason Robinson, et dés qu'il a vu sur Facebook que Jason était là, il lui a tout de suite dit qu'il venait le voir à Hakuba. Quand il est arrivé et qu'on a ridé avec lui, on s'est dit que ce gars-là est vraiment un extra-terrestre et qu'il fallait faire un truc avec lui.


Jason Robinson a trouvé un petit gap... Photo: Michi Lehmann


- Parle nous du rider avec la board d'alpin, ca a l'air d'être un sacré numéro !

Comme je l'ai dit juste avant, Sho est un extra-terrestre. A l'image de ce pays qui est plein de décalages, ce gars là est exceptionnel. Rider avec une board d'alpin super fine, au pays des pillows où on trouve des quantités de neige incroyables et où tu peux rider de la neige fraîche et profonde tous les jours... va comprendre.
Pour lui, sa conception du snowboard c'est à travers une board comme ça. C'est pourtant pas le genre à vouloir casser du jalons, mais ce qu'il aime c'est le freeride avec une board de 170cm de haut pour même pas 15cm de large. Je suis sur que certains skis de freeride aujourd'hui sont aussi larges que sa board.
Le pire dans tout ça, c'est qu'il ride super bien et vraiment vite dans la pow. Il est un peu kamikaze mais plaque des tricks incroyables. Par exemple dans la vidéo, on le voit poser un énorme 3.6 sur un spot où Elias, Jason et Maki se sont tous boités et fait des têtes-pieds. La légende dit même qu'il fait du rail avec cette board !!
En plus de ça, ce gars là a des centaines d'histoires improbables: il a vécu 2 mois dans un igloo à Hakuba, il est rentré sans faire exprès à Tokyo avec les clefs de notre van, un soir on le croyait parti puis en fait le lendemain matin on s'est aperçu qu'il dormait dans le placard à l'entrée de la chambre...etc. Je pense qu'on pourrait faire une vidéo seulement sur Sho, en tout cas je pense qu'il y aurait beaucoup de choses à dire.

- La météo est parfois difficile pour filmer, on voit dans la video qu'il neige beaucoup, est-ce que ca t'a rajouté des contraintes niveau filming ?

Si les pillows japonais sont si réputés, c'est que forcément il neige beaucoup et régulièrement.
Etant une île, les perturbations rentrent régulièrement, donc c'est rare qu'il y aie beaucoup de soleil l'hiver. D'ailleurs quand on est arrivés à Tokyo le 1er jour, dès que l'avion s'est posé, on a eu droit à une petite tempête de neige, chose qui n'était pas arrivée à Tokyo depuis longtemps. On a réussi à prendre le dernier train pour le centre ville, les transports publics étaient presque tous bloqués, il ne restait que des petits taxis qui ne pouvaient pas prendre nos boardbags...bref au final on a mis 6h pour rejoindre l'hôtel qui était pourtant dans Tokyo et Jason Robinson a dû dormir à l'aéroport. Le trip s'annonçait déjà bien blanc !!
Ensuite le gros défis de ce voyage, c'est que l'on était seulement 7 jours sur place, ce qui est peu d'une manière générale pour filmer, mais encore pire pour filmer au Japon. Déjà ce qui est difficile, c'est d'évoluer dans une neige très profonde, donc t'as bien intérêt à choisir l'endroit où tu vas filmer, parce que tu ne vas pas faire 10 milles allers-retours. Ensuite c'est l'attente de la fenêtre météo. Par moment t'arrives sur un spot et c'est dégagé, tu prépares tout ce qu'il faut, les riders sont prêts, tout est bon, et la paf ça se couvre en quelques secondes et il neige des flocons de la taille d'un churros. Et quand bien même il ne neigeait pas, il y avait quasi tout le temps un brume épaisse et une humidité de malade. Même si tu es prêt, les riders aussi, t'as tout le temps un flocon qui vient se poser pile poil sur l'objectif, tu nettoies et tu re-nettoies. Si t'as le malheur de laisser ton sac photo ouvert quelques secondes (erreur fatale) t'as de la neige qui est venue se faufiler dans les moindre recoins, t'es bon pour tout cleaner, ça te fait de l'humidité à l'intérieur du sac et même à l'intérieur des objos... etc. Par moment t'as juste envie de tout laisser et partir rider. En fait en plus d'avoir une visibilité pas toujours idéale, la neige te fait perdre beaucoup de temps, mais d'un autre coté, s'il elle n'était pas là , elle ne nous permettrait pas de faire ce qu'on aime aujourd'hui...

Merci Julien et vivement la neige en France !

Elias profite des quantités de neige japonaise ! Photo: Michi Lehmann

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