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Arthur Longo : interview part 2 + video

Mercredi dernier nous vous présentions la première partie de l'interview d'Arthur Longo, voici la seconde que l'on a décidé d'introduire avec un petit montage made in Fluofun. Les images que vous allez voir sont celles qui n'ont pas été retenues pour le dernier DVD Pirate : Bottom Line !

article Arthur longo
Mercredi dernier nous vous présentions la première partie de l'interview d'Arthur Longo, voici la seconde que l'on a décidé d'introduire avec un petit montage made in Fluofun. Les images que vous allez voir sont celles qui n'ont pas été retenues pour le dernier DVD Pirate : Bottom Line !

Arthur Longo, l'interview part 2.

Bon et sinon globalement dans ta vie, tu es plutôt heureux en ce moment ? Tu es bien, c’est un bon moment de ta vie ou pas ?

Oui, je me sens au mieux quand j'ai plein de choses à faire, et à l'inverse j'ai du mal à me poser et à m’ennuyer. Quand je m'était fait mal au talon, je n’étais pas vraiment au top, mais de là à dire que ça n'allait pas, c'est un bien grand mot. Tout va bien je suis heureux à la maison, installé chez mes parents, et je suis avec une copine avec qui tout se passe bien, donc je suis content, je pense que je suis quelqu'un d'assez heureux.


Un truc que l’on a remarqué dans le snow, et encore plus dans le ski en l'occurrence, c'est l'hyper spécialisation. Certains sont en train de s’hyper spécialiser comme Seb Toots en slopestyle, et ça pousse le niveau en fin de compte. Tu penses que faire du pipe t'aide en backcountry ? Tu sens que ça te fait progresser ?

Il y a pas mal de choses qui sont complémentaires,et forcément si tu te spécialises heureusement que tu progresses ! Ce serait chiant de stagner. Quand je progresse en pipe, il me suffit d'un rien pour faire les trucs en kicker donc forcément tout se complète. Je pense qu’en se spécialisant tu arrives à bout au bout d'un moment. C'est vrai que si tu ne fais que du pipe, quand tu vas faire quelques journées de park, ça te donne un petit coup de motivation pour encore aller chercher de nouveaux trucs en pipe.

Dans quelle direction est en train d’aller le snowboard ?
Ça se professionnalise de plus en plus, ça c'est sûr. Après c'est plus médiatisé, il y a plus d'argent, on peut le dire... enfin j'imagine.



Une fois on a rencontré un mec d'un office de tourisme, une soixantaine d'années, bien établi, ancien directeur de station, et on parlait de cette médiatisation récente du snow. Et voilà ce qu'il nous dit «écoute, tu vas pas me la faire mon p'tit. Vos xgames là, j'ai regardé un peu : ça passait sur canal+ sport... En 1988, on a organisé les championnats du monde de snowboard de bosses et ça a fait 8h de direct sur France 3, il y avait tous les champions du monde qui étaient là, et c’est le ministre des sports qui est venu remettre le prix. CA, c'était médiatisé». Et il a pas tort...au final, le milieu du snowboard se regarde beaucoup le nombril, croit qu'il est gros, mais si tu en parles à ta famille ou autres…

C'est peut-être exactement ça, quand tu es dedans tu as vraiment l'impression que ça a de l'importance, mais en fin de compte ça ne concerne qu’une toute petite minorité. Puis c'est vrai, je pense qu'il y a eu des années un peu plus glorieuses pour le snowboard. Après peut être que même si ce n’est pas la folie, tout ça remonte un petit peu.

Tu sens une tendance à la hausse toi ?
Je ne sais pas... Pour nous c'est à la fois vraiment restreint et vaste à la fois le snowboard. Et puis avoir un avis pertinent en étant de l'intérieur, ce n’est pas si c'est si facile. Vu l'évolution du niveau des riders c'est quelque chose qui évolue, qui est intéressant à suivre et qui a sa place.

C’est sûr, nous on trouve forcément que cela devrait grossir et que téléfoot devrait être remplacé par une émission de snowboard tous les dimanches.
Oui mais après rentre en jeu la culture d'un pays : aux Etats-Unis le sport en général est super développé... Chez nous, on se cantonne au foot, au tennis et à la natation. Par rapport au ski, c'est culturel, les français se sont toujours intéressé - plus ou moins - au ski alpin...

Il y a pas mal de snowboardeurs, plutôt nordiques comme Andreas Wiig, qui ont fait le choix de partir s'installer aux US pour faire une carrière ricaine. Aujourd’hui, c'est un truc qui t'intéresse, que tu pourrais faire un jour ?
Oui. C'est super intéressant et important d'avoir une reconnaissance là-bas. De là à y habiter... je n'ai pas envie de faire de choix et de me cantonner à une seule chose. Peut-être qu'à 27/28 ans j'aurais moins envie de rencontrer des gens et d'avoir mon petit confort, mais je pense qu'à 22 ans, découvrir de nouvelles personnes et tout, c'est maintenant qu'il faut le faire, sinon vraiment il y a un problème… C'est quelque chose qui ne me fait vraiment pas peur et au contraire qui m'attire un peu. Passer plus de temps là-bas, élargir toutes mes connaissances, j’en ai envie et je sais que c'est important pour moi. Là j'ai re-filmé avec Pirate cette année, mais si ça avait dû se faire, je n’aurais pas été contre filmer quelque chose aux Etats-Unis. Ca se fera peut-être l'année prochaine... si j'ai une opportunité je ne pense pas que je la refuserais.

Volcom est prêt à te soutenir ? C'est ton seul sponsor non ? Tu as un peu Electric aussi…
Oui Volcom me soutient ! Après effectivement j’ai aussi Electric et Vans et d'autres sponsors, mais extra sportifs comme Orange, Burn, les 2 Alpes, G-shock. Je suis en bonne relation aux Etats-Unis avec Volcom, ils sont prêts, ils m'ont bien apprécié là-bas, ils sont prêts à me pousser, donc c'est cool...

Tu n’es pas avec eux juste pour le chèque ?
Non vraiment pas, Jan, mon team manager Volcom en Europe, je l'adore, c'est carrément un pote. On parle de tout, il est adorable et ce ne serait pas mon manager je pense qu'on aurait à peu prés la même relation. Volcom est un bon sponsor, ils me correspondent et j'ai aussi le sentiment de leur correspondre dans le sens où je n'ai pas l'impression d'être inutile pour eux, ils aiment bien ma façon d'être. Au final c'est bien, je sens que j'ai un peu de reconnaissance, et j'ai l'impression d'être avec des gens sympas.

C'est cool que ça arrive encore aujourd'hui, ce n’est pas un mythe car si on en croit les commentaires de fluofun, la moitié des riders sont des vendus qui vont à la marque la plus offrant, qui se font exploiter par leur team manager. 
Heureusement qu'on peut avoir des relations saines ! Ce n’est pas parce qu'il y a de l'argent en jeu que forcément tout est pourri. De toute façon il y a de l’argent dans tous les milieux et cela ne veut pas dire que tu ne trouves pas des gens avec qui tu as des affinités et des gens qui sont sincères envers toi !

Donc tu ne vas pas partir chez Quiksilver tout de suite ? (rapport à I-pod passé de Volcom à Quik en surprise)
Ce n’est pas prévu non ! Bien sûr on a des carrières super courtes, c'est important de penser au côté financier, ça reste quand même forcément une priorité. On fait un sport où l’on prend énormément de risques, où d'une saison à l'autre on peut ne plus exister... donc forcément on cherche à gagner un peu d'argent pendant un petit moment pour avoir le temps de se retourner pour faire autre chose en cas de soucis. Je ne pense pas que cela soit malsain du tout. On gagner de l'argent mais on réinjecte beaucoup dans le snowboard pour voyager, et dès que tu gagnes un peu d'argent il ne faut pas oublier qu'il y a beaucoup de taxes ! Mais l'argent dans le snow n’a pas à être tabou.



Tu arrives à vivre du snowboard ?
Oui moi j’en vis carrément.

Quand on en discute un peu avec eux, la plupart des riders Français gagnent juste assez d’argent pour payer leurs frais pendant la saison.
Et ils font ça à plein temps et à fond.

Juste parce qu'ils aiment ça. Pour rider beaucoup, tu peux aussi juste avoir un emploi de bureau, plein de thunes, rider tous les weekends end et prendre cinq semaines de congés pour aller rider. Mais passer l'étape je m'en fous, je ne gagne pas de thunes, mais je ne fais que du snowboard parce que j'aime trop ça, c’est vraiment une autre démarche.
C’est ce que l'on recherche tous un peu. On vit de notre passion, c'est aussi un rêve et c’est aussi pour ça qu'il y a des gens aussi motivés, qui gagnent assez peu d'argent. C'est peut-être ça qui nous fait rêver, de faire simplement la chose que l'on aime ! Après comme tu dis le gars qui a son job à côté et puis qui arrive à prendre ses vacances pour aller rider, il en profite quand même beaucoup et il galère moins financièrement, mais bon c’est un choix de vie.


C’est un message important à faire passer, le côté vraiment passionné des gens qui sont dans le snowboard et même les gars qui se bourrent la gueule tout le temps, ce sont des gens qui vivent vraiment juste pour rider. Idem pour ceux qui font les X Games..
Il y en a qui donnent tout, pour financièrement des broutilles, donc ça veut dire que la chose qui les intéresse le plus c'est le snowboard, c'est beau et c'est cool. Et pour les riders de compétition, il ne faut pas oublier que c'est leur passion du snowboard qui les a amené à ce niveau là !

Même Shaun White aime bien le snowboard…
Shaun White, je ne sais pas s'il aime bien le snow… Si, il doit aimer ça bien sûr.

Il est à un niveau où s’il n’aimait plus je ne pense pas qu'il arrêterait.
Ça par contre… Non, mais c'est vrai qu'on ne le voit plus trop rider… Shaun a vraiment une histoire à part !

C'est vrai, il est le seul, c'est une autre galaxie. Quand Shaun White arrive sur un évent c’est comme une espèce d'ouragan de caméras, de micros, d'assistantes et des responsables communication de Shaun White Entreprise qui te disent «non, tu n’as pas le droit de lui poser une question». C’est hallucinant ! 
Ça c'est la question de la célébrité, je pense que c'est quelque chose qui est super dur à assumer et super dur à gérer. Je n’ai pas envie de ça, pas à ce niveau-là du moins. Après, avoir un peu de reconnaissance parce que tu sais à peu près rider c'est génial et tant mieux, tu peux avoir des photos dans les magazines et une vidéo part, voilà ça s'arrête là, c'est génial. Mais avoir une vie de star, j'aurais vraiment du mal à me sentir à l'aise.

Aujourd'hui quand tu te balades à Grenoble ou ailleurs, les gens te reconnaissent un peu, ils te parlent ?
Non pas spécialement... Mes parents me disent parfois, «lui il voyait qui tu étais», ou alors mon nom évoque quelque chose aux gens mais rien de précis... Être interpellé dans la rue pour un autographe, ça ne m'arrive pas.

Et c’est pareil quand tu vas rider ? Tu peux rider sur le park des Deux Alpes tranquille ?
Ah oui complètement ! Il y a les gens que je connais et que bien sûr je salue mais sinon, on ne me demande jamais quelque chose... ou alors je ne fais vraiment pas attention... Je n’ai jamais entendu «tiens c'est Arthur Longo», ça a dû m'arriver mais par des gens qui sont vraiment passionnés aussi, ce n’est pas une mamie de 80 ans qui va m’interpeller.

Elle va reconnaître Luc Alphand par contre
Elle reconnaîtra Luc Alphand bien sûr !



Une dernière question, et j'en suis désolé par avance, mais il FAUT que je la pose, est-ce que tu as un lien de famille avec Jeannie Longo?
Non ! Mais je fais la blague une fois sur deux... et là ça tombe sur la non-blague. Des fois je dis que c'est ma tante, ma tante Jeannie !
Non mais la vérité ?
Là tu es tombé sur la vraie réponse.

Il n’y a aucun lien ?
Non, des Longo il y en a beaucoup, pas trop en France, mais en Italie c'est hyper répandu.

C'est un peu la même région aussi avec toi, elle est de Grenoble aussi je crois, même un peu plus dans l'Oisans et parfois les gens nous demandent si il y a quelque chose, pour pas faire de gaffe en te parlant...
Je crois qu'elle a passé du temps en Isère, mais je ne sais pas d'où elle est originaire. En tout cas non je n’ai pas de lien de parenté avec Jeannie Longo ! 
Tu fais un peu de vélo alors en hommage à ta tante ?
Je ne peux pas aller jusqu'à dire que je fasse du vélo, ce serait un peu mentir. Mais je fais du foot, du tennis, du surf, dès que j'ai l'occase de faire un truc, je le fais c'est clair, mais ce n’est pas de l'entraînement physique à tout prix.

Ok, on s’arrête là une interview avec le Dauphiné t’attend !
Ouai, je vais aller fumer une p’tite clope avant.

Merci Arthur.
Bye

6 Commentaires

JJ
JJ bon ça, plein de trucks à voir... je m'y met

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dikolt
dikolt le plus propre des francais a mon gout

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@
@ oui, il se lave même entre les jambes!

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lecoach
lecoach super itw. Pourquoi skipass ne fait pas d'itws fleuves de ce type?

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