Photo de couverture

Cliquez ici pour ajouter une photo de couverture, ou déposez la photo dans ce cadre. Si les dimensions sont supérieures à 2000x1045 pixels, la photo sera automatiquement redimensionnée.

L'image d'en tête sera affichée derrière le titre de votre article.
Cliquez ici pour remplacer la photo de couverture (2000x1045 pixels), ou déposez la photo dans le cadre pointillé.

Interview : Jules Reymond !

Jules Reymond nous parle un peu de lui et de son rêve perso : L'Alaska. Rencontre.

article Jules reymond

Jules Reymond nous parle un peu de lui et de son rêve perso : L'Alaska. Rencontre.

Jules, c'est un sale gosse qui fait du skate et qui traine dans les rues. C'est un petit merdeux de Vevey. C'était. Oui c'était, car le snowboard, sa passion de toujours, lui a fait croiser la route d'Absinthe qui l'a pris à son bord, l'a amené dès sa première année en Alaska et a changé sa vie. C'est un de ces riders incroyables qui sait tout faire, qui engage comme un porc et qui garde toute son humilité. Quand il shoot, il passe son temps à grimper par ci par là pour aller faire une ligne ou un slash, même si c'est pas filmé, ça change rien pour lui. Après quelques jours avec lui tu te rend compte que le snowboard vit à l'intérieur de lui, et sans l'aide de personne. Un cas à part.

---------------

Salut je m’appelle Jules Reymond. J’habite à Vevey en Suisse, j’ai 25 ans, je ride pour Nitro et je suis à Grenoble pour faire une interview avec mes potes !


Tu étais encore fourré en Alaska, tu veux aller habiter là-bas ?

C’était le plan, je voulais acheter un gros bout de terrain là bas. J’avais mis pas mal de tunes de côté mais hop la crise ! La crise ! Mais c’est clair que j’ai envie d’habiter là bas, au moins construire quelque chose là bas.


Qu’est ce qui te plait tellement là-bas ?

C’est raide ! C’est super raide ! Puis c’est vraiment ce que j’aime dans le snowboard. Que ça soit raide, avec de la neige qui tient, tu ne te choppes pas des avalanches toutes les deux secondes sur la gueule. Puis c’est aussi un endroit des États Unis que j’aime bien : les gens sont vrais, la nature est incroyable… Juno et Haines, ce sont des endroits que j’apprécie vraiment, je peux me lever tous les matins et être content tous les jours parce que tu as les montagnes, les potes qui sont par ici par là. L'année dernière c’était vraiment bien car il a fait super chaud à Juno à un moment, l’équipe Absinthe était partie, j’étais resté avec mes potes là bas et le matin tu bronze, comme à la plage mais en Alaska, juste devant les montagnes, il y a ton truck qui t’attend derrière et tu vas faire de la motoneige l’après midi. J’ai eu trois semaines de beau, j’ai ridé tout le temps. Ça a mis un bon terme à ma saison ! ça m'a fait rêver pendant tout le reste de l’été, que des bonnes images dans la tête.

  

Le rêve de Jules.


Du coup tu fais de plus en plus de freeride là ?

Ça fait quelques années déjà, oui. Même si je ne filme pas beaucoup de freeride parce que ça prend du temps, je grimpe avec des potes. Puis quand je suis avec Absinthe, je suis avec un groupe. Tu peux pas forcement dire au  cameraman « prend 2, 3 jours là pour venir avec moi faire des grosses lignes »… Dans ce cas là c’est différent, tu fais un peu ce que le crew fait et puis voilà.

En terme d’apprentissage de la montagne, des avalanches, la sécurité, tout ça…

C’était déjà mon délire avant, de faire du freeride. Une fois que j’ai eu mes premiers sponsors ils m’ont demandé de faire du freestyle, d’évoluer là dedans un petit peu. Tout ça m'a bien plus mais là je suis de retour ! J’ai toujours aimé marcher !


Je me souviens d’images de toi sur du rail urbain…

Oui, quand on a commencé à me dire « tu dois faire ci. Tu dois faire ça… », puis les compétitions. Je faisais déjà du skate depuis longtemps et puis le niveau en rail était pitoyable il y a quelques années donc ce n’était vraiment pas dur de sortir du lot ! Mais attention, je ne crache pas sur le rail et tout ça ! Je vais souvent à Salt Lake City mais ce dont j’ai vraiment besoin c’est que ça soit raide avec des grosses lignes.


Et tu essayes de mettre un peu de freestyle là-dedans ?

Oui de toute façon, si je vois un jump ou une lip je vais décoller dessus, je vais pas passer à côté ! C’est une question de background, par exemple le jib ça m’a aidé pour beaucoup de petites choses, pour les petits press... Même si tu n’as pas de rail en dessous de toi, tu peux quand même faire ce genre de choses sur la neige. C’est important en tant que rider de pouvoir tout rider.
 

Je ne sais pas si tu avais vu les parts de Travis Rice ou de Jake Blauvelt, mais c’était vraiment du gros 720 sur des falaises...

Oui c’était vraiment des bonnes parts. Il y en a qui l’on déjà fait il y a longtemps, comme Yoann (Olofsson) et d’autres mecs qui défonçaient déjà du gros freeride avec des gros tricks, des 180 back... Mais on ne peut pas dire que ça soit le futur du snowboard, de shaper les trucs comme ça t'arrange. Enfin à mon avis... Je crois que c’est juste tellement plaisant de ne pas avoir à construire un kicker ! D’arriver en haut d’une face, de dropper, et puis tu replaques ton truc, tu continues ta ligne, puis tu replaques un autre truc… Et tu arrives en bas et là BAAAAMM !! C’est un bon feeling que de ne pas avoir à shaper des modules. C’est vraiment différent car tu es en haut, tu repères quelque chose, mais t’es pas vraiment sûr de comment tu vas t’envoyer en l’air là dessus.

 
Du coup tu n’as qu’un essai ?

Plus ou moins car tu n’as pas envie d’avoir une trace ensuite. Si tu l’as loupé, tu l’as loupé… Tu la referas l’année prochaine. C’est comme ça ! J’aime bien l’instantané, ne pas avoir à prévoir les choses, ne pas me dire que je dois faire tel ou tel tricks pour ma part. Ride tel que ce ce que le terrain a à t’offrir et tu verras bien !
   

Le crew absinthe ride pour atteindre le spot des pillows (En Couv') et, comme d'hab, Jules fait des slashs sur tout ce qu'il trouve.


Est ce que tu as une bonne anecdote d’Alaska, un truc qui t’a fait délirer ?

J’en ai une bonne de l’année passée. J’étais avec Shane (Cameraman) et Romain (De Marchi) en train de faire un pic-nic en Alaska.  On avait croisé des ours en y allant, puis un loup, tous ces trucs de la nature… Et on se disait qu’il ne manquait vraiment plus qu’une chose : une baleine.  Et puis deux minutes après, on voit un gros jet qui sort de l’eau et une grosse baleine qui s’arrête et qui nous check pendant un moment. C’est sur commande là bas ! La nature est tellement présente ! On prend le bateau de pêche avec les potes et on va voir les baleines. C’est National Geographic ! T’es à 500 mètres de la baleine et elle fait ses trucs « mouwamouwaumouau », moi je trip, j’ai les yeux hallucinés ! On va pêcher les crabes… Là bas c’est la nature et je suis vraiment content qu'Absinthe m’ait emmené la première année.

 
Je me souviens de cette vidéo avec marqué « la première ligne de Jules ».

C’était ma toute première ligne là bas, j'avais jamais ridé en Alaska et je crevais de peur… Ça s’est bien passé mais j’étais persuadé que toute la montagne allait me tomber dessus. Quand tu fais du freeride en Suisse, la neige ne tient pas, tu peux te retrouver dans des avalanches du paranormal ! En plus les runs ne sont pas les mêmes qu’en Alaska, là-bas les montagnes sont petites et ça va direct à l’océan. Chez nous, on a des longs runs, une fois que tu te fais niquer, tu te fais niquer…

 
Et du coup tu sors plus vite quand tu as des problèmes ?

Parfois tu sais qu’il va y avoir une avalanche ou une grosse coulée mais c’est assez raide donc tu as assez de vitesse pour t'en tirer, avec des petites sorties par ci par là pour blaster le truc.


Des sapins ?

Non pas trop de ça là-bas, à partir de 600 mètres tu n’as plus que des pics à perte de vue.
Et Puis quand tu dropes en haut de ta première ligne c’est tellement raide que tu ne comprends pas comment a neige peut tenir. J'ai bad tripé là bas mec ! Une corniche comme ça chez nous, tu passes dessus elle fait BOUM, elle tombe direct avec toi ! Et puis là il y a tout qui tient, le snowpack est bon, les montagnes sont bien, les gens sont bien… Easy mec !


Alors, tu pars habiter là-bas ?

Franchement, habiter là-bas, tu te suicides au bout d’un moment… Le spot Haines, il n’y a pas un jeune qui habite là-bas. Seulement 2, 3 pêcheurs, des fous et des anciens chercheurs d’or… Habiter là-bas toute l'année je pense pas, mais 4 ou 5 mois par année c’est clair que j’aimerai beaucoup. Et puis sans le snowbaord aussi, y retourner l’été, pour pêcher…


Des remerciements ?

Merci à mon sponsor Nitro qui m’aide bien en ces temps, merci à vous pour avoir fait cette interview, merci à tout ceux qui m’ont aidé dans le snowboard et qui aiment ça!

7 Commentaires

scoobydou ça fait rêver......d'ailleurs on pourrait avoir le report d'anne-flore en français les gars ;-)

Connectez-vous pour laisser un commentaire

Iluvpowpow
Iluvpowpow "... même si c'est pas filmé, ça change rien pour lui."

Ouahouuuh trop passionné le gars !!

Connectez-vous pour laisser un commentaire

Matt Georges
Matt Georges Tu fais bien plaisir Jules !!!!!!

Connectez-vous pour laisser un commentaire

Connectez-vous pour laisser un commentaire