Trip au Chili

Trip Report! Direction le Chili avec de belles photos d'Eric Bergeri, un texte de Sylvain Bourbousson et du ride avec Bjorn Leines, Marius Otterstad, Shayne Pospisil et Bourbouss bien sûr...

L'occasion bien sûr d'avoir une pensée pour ce magnifique pays touché par l'un des plus terribles tremblements de terre de ces dernières années, 8.8 sur l'échelle de Richter: on recense aujourd'hui plus de 700 morts, des villages rayés de la carte etc... Découvrez le chili avec ce magnifique portfolio.

"Salut a tous et a toutes.

Je m’en vais vous compter notre petit trip de septembre dernier. Pourquoi le Chili d’abord? Parce que c’est un pays de records et ça ça nous plait énormément:

Pays le plus long du monde avec 4 329km du nord au sud (pour une largeur variant de 360km a… 15km!) le Chili est aussi le pays qui a connu le tremblement de terre le plus violent avec une intensité de 9.6 sur l’echelle de richter en 1960. Pour le climat c’est pareil : c’est extrême avec un désert au nord, l'Atacama, qui n’aurait, selon certains experts, pas vu la pluie depuis 400 ans et des montagnes de maboules, ou par contre il neige régulièrement et en conséquence. Hehe! Mais le record le plus impressionnant et qui nous interpelle le plus reste le chiffre gigntesque de 2,47m, hauteur de l’obstacle qu’a sauté Alberto Larraguibel en 1949 en cheval! Checkez ca Il en fallait pas plus pour qu’Eric Bergeri, presque local de l’étape puisqu’il habite une bonne partie de l’année au Brésil, motive les troupes et organise un petit shoot dans la station de Nevado de Chillan, anciennement nommée Termas de Chillan.

Le crew comprenait Marius Otterstad (Norvegien mais caincs dans l'âme), Bj Leines et Shane Pospisil (caincs de l’est ayant migré a l’ouest), Eric Bergeri (Brazilou) et moi (Regions Rhones Alpes/Aquitaine). Tous réunis pour une même cause : rider de la grosse poudre en septembre ! Car hémisphère sud = saison inversée! Pour faire vite, la station se trouve a 5h de route au sud de Santiago, la capitale, qui se trouve elle même entre des montagnes. L'Aconcagua à 6 962 mètres est juste à côté. Mais on savait que Nevado de Chillan avait un terrain parfait pour ce qu’on recherchait : suivre les traces d’Alberto.

La station se trouve sur les flancs de plusieurs volcans et il n'est pas rare de rider a coté de fumerolles. C’est assez impressionnant, d’autant que les volcans locaux ont vraiment la forme typique que l'on imagine : des gros cônes.


Notre séjour se résume en quelques mots : manger, rider et nager car qui dit volcans, dit eaux thermales et piscines naturelles payantes (mais qui dit français dit snake pour squatter ces mêmes piscines. On ne changera donc jamais). Pour ce qui est du snow, les conditions variaient énormément d’un spot a l’autre. Le vent nous avait effectivement joué des tours en remplissant certaines receps de fraîche et en en vidant d’autres. BJ et Shane en ont d’ailleurs fait les frais avec douleurs a l’épaule pour l’un et genou pour l’autre. Rien de grave mais retour précipité pour nos 2 amis. Qui n’ont du coup pas pu profiter pleinement de la boisson local : le pisco ! Qui est tellement goutu que les Chiliens eux même nous l’ont affirmé : il n’y a que les touristes et les étudiants qui en boivent (a 1,50 euros la bouteille de 1l pour de l’alcool a 40°, ils ne se privent pas les jeunes). Attention, ca peut rendre fou !

Pour en revenir a nos moutons, Marius aime se battre et replaque tout, BJ mérite son statut de légende vivante, Shane a une copine super bonne et ride avec un méchant style, Eric est un bon négociateur de forfaits quand il veut et moi je cuisine pour tout le monde. Des pates. Tous les jours. Mais avec des sauces différentes tout de même.



Dernier truc qui me semble important de vous raconter, le spot du trou de bal. On l’a découvert par hasard en marchant à la base du glacier Nevado à la recherche de nouvelles zônes de jeu potentielles. C’est une conséquence du réchauffement climatique car c’est la première fois que le glacier s’ouvrait de cette façon. Les locaux ne savaient même pas qu’il descendait aussi bas. Après pas mal de réflexions sur les la solidité des parois, la profondeur de la crevasse et les conséquences d'un écroulement, nous commençons à travailler un peu le take off et la réception. Eric se pose au fond et on saute une fois chacun. Je n'étais jamais allé dans un trou aussi large et profond. C’est agréable.

J’espère que ca en motivera certains à visiter le Chili l’été prochain. D’autant que les spots de surf worldclass se trouvent a 2h des stations. Combi 3/4, chaussons et cagoule de rigueur! Enjoy !"

Texte: Sylvain Bourbousson
Photos: Eric Bergeri

Retrouvez ce trip dans le Transworld du mois d'avril, qui vient de sortir aux US, donc dispo d'ici trois semaines chez nous!