Session de Juin - Combin de Valsorey face N/O

La face est bien blanche mais béton, il faudra que le soleil agisse pour espérer une neige molle. 
La montée et bien pénible pour un snowboarder car dans une grande face glacière en neige dure et en boots, les mollets chauffent vraiment à cause de la flexion des chaussures... et cela sur 700m.

Vers 4050m il a y deux options, la sortie sur l'épaule à gauche ou la directe. Christophe et Patrick nous crient de sortir sur l'épaule car la directe c'est cailloux, glace et neige dure...

Avec le Milon on s'exécute sans broncher, le soleil nous accueille, bien contents de se réchauffer un peu.

Bien posés sur l'épaule avec Milon mais trop cuits pour monter plus haut, on scrute la progression des potes vers le top. Après 2 heures d'attente ils chaussent au sommet et devaient normalement nous rejoindre. Après 45 minutes supplémentaires, toujours personne à l'épaule... ils sont passés où?! On décide d'aller voir dans la directe.

Il est 13.30, départ dans cette traversée bien raide et super exposée, putain c'est béton encore... Milon me rejoint et personne dans la directe... Trop engagés dans la face nous décidons de ne pas trainer. Que c'est dur, concentration au maximum, avec les deux pioches dans les mains. Les virages s'installent car la neige accroche très bien... On prend même le temps de rigoler un peu, c'est vraiment fat cette ligne, raide, soutenue et tellement large... On reste sur la droite en descendant pour suivre nos traces de montées afin d'éviter les mauvaises surprises.

Trente minutes pour toucher la base et crier de joie, la vache on s'est bien fait plaisir ! Une demi-heure plus tard, un point dans l'entrée directe, c'est Patrick le skieur. Christophe le rejoint par l'épaule et là, c'est festival de virages: vu d'en bas c'est trop beau ! Ils expriment sous nos yeux toutes leurs expériences. Merci pour le spectacle les gars.

Tout le monde se retrouve au pied de la face pour échanger impressions, sensations, bonheur d'être là... si bien accompagné, le partage c'est quand même la base de notre discipline.

On rejoint le refuge sans trop de mal avec à la clé quelques virages dans de la neige transformée sur la rive droite du glacier. Maintenant, c'est place à la bière et à la libération de cette journée bien remplie... Libération que dalle, la descente jusqu'à Fionnay est un véritable enfer pour les jambes, on serre tous bien les dents jusqu'à la voiture.

C'est certainement pour moi une des plus belles réalisations de la saison 2010/2011, je pense que mes compagnons en diront autant. Une équipe d'enfer, des conditions difficiles mais que tout le monde a apprécié, une telle joie de partager des virages entre passionnés sur cette ligne... un grand merci à vous Messieurs.

Ciao, Ciao."